Blue Monday

Et toi, est ce que tu vas danser facilement en soirée ?

Pour les timides, qu’ils soient occasionnels ou maladifs, la danse en soirée est un moment particulier de mise en fragilité de l’être. On a beau avoir très envie, ça bloque. On rougit, on est maladroit, brusque. On respire, on force, on essaie de se calmer. On a l’impression que tout est à vue, même en ne bougeant pas. D’ailleurs, on n’ose plus bouger. Mais dedans il y a quoi ?

Il s’agit ici de montrer chez le timide ce qui n’est pas à vue d’habitude : le combat intérieur et puissant, la mise en place d’éléments de mouvements intimes et physiques. Montrer le battant. Sur un mouvement « simple » : se lever.

Se lever pour y aller.

Le moment fondamental où on met sa vie en jeu, où on passe de assis, pas trop exposé, à debout, corps entier offert et vulnérable.

On se lève toustes, c’est un mouvement auquel on est habitué. Et si d’un seul coup, ce mouvement connu de toustes devient impossible à faire ou tout du moins, extrêmement difficile à accomplir ?